Jalmalv et la médecine

Jalmalv reconnaît les actions de soins dans la mesure où elles sont scientifiquement validées. Par ailleurs, Jalmalv ne s'autorise pas à porter des jugements ou à donner des conseils sur les soins.

Jalmalv et l'euthanasie

Jalmalv reconnaît les actions de soins dans la mesure où elles sont scientifiquement validées. Par ailleurs, Jalmalv ne s'autorise pas à porter des jugements ou à donner des conseils sur les soins.Jalmalv pense que l'acte euthanasique n'est pas la réponse pertinente à la demande parfois formulée par les malades de mettre fin à leurs jours. Les soins palliatifs et l'accompagnement offrent aux malades et aux soignants une réponse à une question éthique que l'euthanasie, elle, laisse sans réponse.

Pdf : Pourquoi_JALMALV_dit_non_à_l'euthanasie_ et_au_suicide_assisté

Jalmalv et l'acharnement thérapeutique

Jalmalv adhère totalement aux dispositions de l'article 37 du code de déontologie médicale : "En toute circonstance, le médecin doit s'efforcer de soulager les souffrances de son malade, l'assister moralement et éviter toute obstination déraisonnable dans les investigations ou la thérapeutique".

La position officielle de la Fédération face à la demande d'euthanasie

La Fédération Jalmalv (Jusqu'à la Mort Accompagner La Vie) a consacré ses Journées Nationales des 11 au 13 mai 2001 de Châlons en Champagne au thème de l'euthanasie. Ce thème avait été préparé par une réflexion d'une année dans la majorité des associations Jalmalv et de leurs Ententes Régionales ainsi que par plusieurs dossiers parus dans La Revue Jalmalv. Jalmalv a pu approfondir ce thème dans une atmosphère de sérieux et d'écoute mutuelle. Elle a pris conscience de la nécessité de préciser certains termes et d'en écarter d'autres comme celui "d'aider à mourir". Elle a pris conscience de l'évolution de la question posée dans la société et du risque de banalisation qui résulte d'une attitude permissive. Elle a mesuré l'ampleur des enjeux d'une reconnaissance de la légitimité de l'euthanasie et a fortiori de sa légalisation: enjeux éthiques, psychologiques et sociaux, enjeux pour la pratique des soins infirmiers et médicaux. La Fédération a réfléchi à la manière d'entendre, d'écouter et de recevoir la question de l'euthanasie de la part d'un malade, dans une association et dans la société. Elle a reconnu que cette question, dans la souffrance qu'elle exprime, est porteuse de violence et ne peut être reçue par un individu isolé sans qu'il ait la possibilité de recourir, dans son lieu de travail ou son association, à l'aide d'un groupe prêt à l'écouter et à réfléchir avec lui au sens de la question et à l'attitude à adopter. Au cours de ses débats, la Fédération a pris conscience d'une certaine diversité des opinions parmi ses membres. Quelques-uns, bien qu'hostiles à toute légalisation, reconnaissent comme inévitables certains actes euthanasiques et rejoignent les conclusions du Comité Consultatif National d'Ethique. La plupart estime que l'euthanasie n'a jamais de légitimité. Cependant, et fidèle en cela à son engagement au sein de la SFAP (Société Française d'Accompagnement et de Soins palliatifs) et de l'EAPC (Association Européenne de Soins Palliatifs), la Fédération Jalmalv rappelle que l'acte euthanasique est étranger au domaine des soins palliatifs. Les soins palliatifs et l'accompagnement sont un droit et non une option. L'autonomie et la dignité de la personne en fin de vie doivent être pleinement reconnues dans la place faite aux vieillards dans la société, dans une amélioration des conditions de soins dans les structures de gériatrie, dans le développement des structures et des réseaux de soins palliatifs. La dignité des soignants doit aussi être reconnue dans les faits. En tout cela, il s'agit d'une question de justice sur laquelle la Fédération est unanime. En conséquence, la Fédération Jalmalv est défavorable à la légalisation de l'euthanasie estimant qu'elle ôterait à beaucoup de malades et de vieillards leur légitimité de vivre. Reprenant une conclusion de l'une de ses ententes régionales, la Fédération Jalmalv estime que "c'est en s'opposant à la légalisation de l'euthanasie que nous provoquerons un débat salutaire autour des conditions dans lesquelles on vieillit et on meurt aujourd'hui dans nos sociétés". Le Conseil d'administration de la Fédération Jalmalv Le 20 octobre 2001